Le Défi Vétos Ent’RAID : des vétérinaires à pied, à vélo et à cheval

Ils sont nombreux, les vétérinaires, femmes et hommes, de toutes spécialités, jeunes et moins jeunes, en ville comme à la campagne, à courir. Courir pour entretenir la forme physique et mentale que requiert leur métier.
Dans quelques mois, Camille Urvoy, vétérinaire dans les Deux-Sèvres, relèvera seule le Défi. Elle parcourra 102 km entre l’ouest et le centre de Paris. Pour le plaisir de courir, pour contribuer à faire connaître ce métier aimé, exigeant et difficile, elle enchaînera 11 km à cheval, 70 km à VTT, 21 km à pied.
Au terme de 7 heures d’une randonnée suivie en vidéo, elle rejoindra ses collègues vétérinaires, les sympathisants, amis des animaux et... des vétos, réunis pour une journée d’échanges sur les réalités et les évolutions du métier.
Quoi de neuf pour le défi ?
Depuis la naissance de l’idée il y a un an, le chemin parcouru est immense !
Pour rappel, il y a un an, plusieurs consœurs et confrères décidaient d’agir ensemble pour la profession, avec le soutien de Vétos-Entraide, de l’AVEF et du Réseau PEGAS. Pourquoi et comment ? En sensibilisant le grand public, les instances, les collègues, à la question du mal-être chez les vétérinaires. Les constats sont nombreux. Que faire après?
S’unir pour sensibiliser, discuter, proposer des outils, tout en restant résolument POSITIF ! L’association a été créée, les logos choisis (merci DACHDESIGN). Les esprits ont chauffé, se sont échauffés parfois, et le projet a été recentré autour d’un thème fédérateur pour sa première édition : le sport. Nous avons appris à modérer notre enthousiasme, et à travailler avec les contraintes organisationnelles liées à ce type d’événement.
Enchaîner les disciplines sur 102 km, courir, pédaler et monter à cheval, pendant que nous réfléchirions à la condition des vétérinaires, à l’apport de l’écoute empathique, du sport et de la gestion des risques un sein de notre profession. Une première édition humble par son programme mais très ambitieuse par ses objectifs.
Aujourd’hui, il est encore difficile de parler de ces sujets sensibles, de façon positive, et de proposer des solutions. Le programme se finalise, les intervenants sont déjà quasi-calés, et notre coureuse est au top !
Que nous manque-t-il ? Du soutien et de l’exposition médiatique. Alors, partagez !
Mais qu’est-ce qu’ils ont à courir comme ça ?
Courir, pour les vétérinaires, c’est le quotidien. Après le temps et les visites qui s’enchaînent, avec les urgences de nuit, les trajets qui n’en finissent pas sur les routes de campagne. Après les « clients » qui ne comprennent pas que la médecine vétérinaire a un coût et qu’aucune sécurité sociale ne couvre les animaux. Alors, courir pour entretenir la forme et le moral, c’est une nécessité.
Le Défi et le colloque dont nous arrêterons bientôt la date seront une façon d’aller à la rencontre des gens que les vétérinaires côtoient chaque jour et dont ils soignent avec amour les animaux. Une occasion de s’arrêter, pour réfléchir et échanger.
Avec les collègues vétérinaires, avec des responsables des structures qui organisent la profession, quant à sa formation, sa pratique, son avenir...
Avec ces clients qui découvrent à peine que le métier de vétérinaire n’a pas grand-chose à voir, au quotidien, avec le rêve qu’ils ont peut-être, eux aussi, caressé quand ils étaient enfants...
L’association Vétos-Entraide est une partenaire essentielle du Défi. Depuis 20 ans, elle accompagne dans la discrétion les vétérinaires en difficulté qui se tournent vers elle. Mais qui souvent ne veulent pas faire savoir que « véto-héros », c’est terminé pour eux... Nous voulons la faire mieux connaître et partager les découvertes qu’elle a contribué à faire émerger sur les réalités et les perspectives de ce métier. Afin que les temps changent.
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